Deux Mélodies
Opus : 5
Date de composition : 1922
Instrument(s) : p/voix
Editeur : Combre
Minutage : 3'30"
Niveau technique : tessiture : (mezzo)soprane/tenor
Ecrites sur des poèmes de Victor Hugo, l'un des écrivains français les plus lus à l'étranger. De style romantique, elles posent de grandes questions métaphysiques relatives à la Mort ("Le Matin") et à la Vie ("la Demoiselle").
Odes et ballades
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Odes
Livre cinquième
(1819 - 1828)
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Ode huitième
Le Matin
Le voile du matin sur les monts se déploie.
Vois, un rayon naissant blanchit la vieille tour;
Et déjà dans les cieux s'unit avec amour,
Ainsi que la gloire à la joie,
Le premier chant des bois aux premiers feux du jour.
Oui, souris à l'éclat dont le ciel se décore ! -
Tu verras, si demain le cercueil me dévore,
Un soleil aussi beau luire à ton désespoir,
Et les mêmes oiseaux chanter la même aurore,
Sur mon tombeau muet et noir!
Mais dans l'autre horizon l'âme alors est ravie.
L'avenir sans fin s'ouvre à l'être illimité.
Au matin de l'éternité
On se réveille de la vie,
Comme d'une nuit sombre ou d'un rêve agité.
(Avril 1822)
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Odes
Livre quatrième
(1819 - 1827)
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Ode seizième
La Demoiselle
Quand la demoiselle dorée
S'envole au départ des hivers,
Souvent sa robe diaprée,
Souvent son aile est déchirée
Aux mille dards des buissons verts.
Ainsi, jeunesse vive et frêle,
Qui, t'égarant de tous côtés,
Voles où ton instinct t'appelle,
Souvent tu déchires ton aile
Aux épines des voluptés.
(Mai 1827)
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