Site officiel de Maurice Journeau, compositeur de musique française du XXe siècle
 
English version of Journeau's website Choix de la langue du site de Maurice Journeau

Actualité musicale en Alsace : CD "Journeau - musique de chambre"

21 avril 2016 à 18h00

A l'occasion du dernier CD de Maurice Journeau par l'ensemble Opus 41, la radio Accent 4, la musique classique en Alsace, en la personne de son directeur Olivier Erouart et de Michelle Beck, a interviewé la pianiste Cathy Cousin lors de l'émission Opus Café du 21 avril 2016. Celle-ci, d'origine strasbourgeoise, avait commencé ses études de musique au Conservatoire de Strasbourg, puis les avait poursuivies au Conservatoire de Liège en perfectionnement, ensuite à l'Ecole Normale de Musique de Paris. De retour à Strasbourg, elle avait travaillé avec Olivier Gardon, Jean-Jacques Kantorow. Nommée professeur de piano au Conservatoire de Blois, elle faisait de la musique de chambre en duo avec son époux violoniste, François Goïc, violon solo de l'orchestre d'Orléans pendant plus de trente ans. Puis elle a souhaité former un ensemble de musique de chambre plus large en région Centre avec des collègues de Blois et de cette région. En ce qui concerne le piano, elle estime avoir beaucoup appris avec la pianiste Hélène Boschi, dotée d'un toucher très particulier, car attachant beaucoup d'importance à la sonorité. Une pianiste qui avait créé autrefois les Tableaux Abstraits pour piano (dotés aussi d'une version pour orchestre à cordes donnée à Blois, laquelle sonne très bien) relevant de la très brève période dodécaphonique de Maurice Journeau. Ce dernier s'essayant un temps à une technique nouvelle mais vite abandonnée, revenant ensuite à une autre veine lui convenant mieux... Cathy Cousin ayant pour compositeur préféré Maurice Ravel, dit avoir tout naturellement adopté ensuite la musique de Maurice Journeau, d'un esprit français à la fois très proche du premier mais très indépendant et personnel. Une musique typiquement française née à Biarritz au Pays basque et baignant alors dans l'atmosphère de la Belle Epoque. Des oeuvres aux sonorités très raffinées et chatoyantes selon elle, dont les Nuits basques, enregistrées là en violon et piano, mais très bien orchestrées par lui-même, encore prochainement demandées sous cette forme à l'ensemble Opus 41 dans un festival. Et quelle fraîcheur en fin de vie avec ses Trois pièces brèves pour clarinette en si b de 1984 de la toute dernière année d'écriture! Car il y a un cheminement dans ce CD dont le Trio pour piano, violon et violoncelle op.7 est l'oeuvre majeure, écrite de manière beaucoup plus dense. S'il existe des "correspondances" avec Ravel, Fauré et Debussy, pour elle, il y a un mélange de fougue et d'une extrême douceur dans les oeuvres de Journeau. Une musique qui manifestement plaît toujours au public, même à des personnes n'ayant pas l'habitude d'assister à des concerts et qui lui disent en sortir un peu éblouies.