Site officiel de Maurice Journeau, compositeur de musique française du XXe siècle
 
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Journeau à Musicora

Mars 2003

Tous les ans, à "Musicora", les Editions Combre nous permettent de découvrir sur leur stand (F5) de nouvelles œuvres de Journeau, auteur qu'elles publient régulièrement depuis 1994.

Cette année, pianistes et violonistes y trouveront la "Sonate pour piano et violon" (opus 6), écrite en 1923. L'auteur, alors âgé de 25 ans, la composa à Biarritz, sa ville natale, où il contemplait chaque jour le paysage maritime. Ses vagues impressionnantes, en particulier sur la périlleuse plage de la chambre d'Amour, et le cri des oiseaux de mer tournoyant au-dessus formèrent le fond sonore quotidien du jeune compositeur.

Les Etudes à l'Ecole Normale de Musique de Paris étaient finies, Paris était désormais bien loin en un temps de communications moins aisées. Mais pour autant, Journeau ne fut par oublieux de ses maîtres… Cette sonate, il la dédia à son professeur de composition, Max d'Ollone (Nadia Boulanger fut ensuite la dédicataire de son trio).

Les musicologues américains trouveront des traces de l'enthousiasme des critiques musicaux en Californie en 1925. Année où la Sonate fut donnée à Los Angeles (le 5 novembre). Il suffit de se reporter au "Los Angeles Evening Express" et au "Los Angeles Evening Herald" du 6 novembre 1925. Egalement au "Los Angeles Saturday night" du 14 novembre 1925. Comment cette sonate fut-elle donnée si loin à cette époque ? Tout simplement parce que le violoniste américain Sol Cohen suivait les mêmes cours que Maurice Journeau rue Ballu chez Nadia Boulanger. Et quand lui aussi, ses études terminées, regagna son pays natal, il y emporta cette sonate d'ami à jouer ! Cette Sonate sera plus tard enregistrée pour le centenaire du compositeur par un jeune duo de Blois.

L'histoire n'est pas finie. Il existe une deuxième Sonate, très achevée, car une œuvre de la maturité : la "2ème Sonate pour violon" (opus 34, 1939). Celle-là fut créée en 1947 à Paris, en même temps que des œuvres de Jean Langlais et de compositeurs canadiens.

En attendant, rendez-vous pour ceux qui désireraient déjà entendre la première sonate au Conservatoire Hector Berlioz le 27 avril à 17h par le duo de piano-violon Cathy Cousin — François Goïc.

Ch. Virlet-Journeau